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Le bio est-il toujours synonyme de qualité ?

Le bio est-il toujours synonyme de qualité ?

Le terme bio, diminutif affectif de « biologique » est sur toutes les lèvres et dans la plupart des paniers : 71% des Français achètent au moins un produit biologique par mois et le marché est en croissance de plus de 13% par an selon l’Agence Bio.

 

A l’origine, le bio, c’est la vie ! Étymologiquement c’est d’ailleurs ce qu’il signifie (du grec ancien βίος). Dans sa conception la plus pure, il s’agit d’un mode de culture et de production qui favorise les matières premières naturelles, respecte le bien-être animal, n’utilise pas d’intrants chimiques, d’additifs de synthèse, d’OGM ou de traitements ionisants.

 

Sur cette philosophie du less is more, les produits issus de ces filières ont logiquement tendance à être de meilleure qualité. Certains affichent même une composition nutritionnelle supérieure (meilleur apport en acides gras essentiels, en calcium, phosphore et en vitamines).

 

De nombreuses études attestent de l’incidence positive de la consommation de produits bio sur la santé et quelques-unes tendent même à prouver son caractère préventif quant au le développement de maladies telles que le cancer.

 

Le bio a donc tout bon ?

Pas si sûr. Dans le domaine de la nutrition, de nombreux « facteurs de confusion » existent et les relations de cause à effet ne sont pas si évidentes qu’elles n’y paraissent.

A commencer par les labels bio qui sont légion…et dont les cahiers des charges peuvent être inégaux, tant en termes de qualité que d’éthique. Le label Européen par exemple, est l’un des plus laxiste en la matière. Il certifie simplement que les producteurs mettent en œuvre des conditions acceptable pour cultiver sans OGM, pesticides et engrais chimiques. Les bêtes peuvent être nourries avec des déchets issus de l’industrie alimentaire conventionnelles ! Et les conditions d’élevage et d’abattage font souvent froid dans le dos…

Les saumons bio sont quant à contiennent des métaux lourds (plomb, mercure, arsenic), des PCB et même les résidus de pesticides. La cause ? Les huiles et farines avec lesquels ils sont nourris, qui contiennent des résidus.

 

Deux autres exemples plutôt éloquents. Les additifs qui, bien que fortement restreins (7 contre 300 en conventionnel) sont quand même autorisés ainsi que l’utilisation de pesticides naturels pour des raisons de rendement, dont certains sont tout aussi toxiques pour l’homme (et les abeilles !) que leurs homologues traditionnels.

Enfin, bio peut même rimer avec AUT (aliment ultra transformé) ! Les industriels l’ont bien compris et surfent sur cette vague de consommation. Les fameuses céréales soufflées au chocolat tant prisées par les enfants, sont tout autant problématiques lorsqu’elles sont consommées régulièrement. La matrice de l’aliment de base (la céréale) est réduite à néant par de multiples procédés qui font de surcroit drastiquement augmenter l’index glycémique… sans parler du sucre ajouté qui représente parfois la totalité des apports journaliers conseillés.

 

Mais alors, on ne peut plus rien manger !?

Rassurez-vous, il est tout à fait possible de manger de manière qualitative… en bio ou non ! En commençant par reconsidérer les circuits courts. Parfois, le petit producteur situé à 1km à vélo produit beaucoup plus proprement que n’importe quel exploitant extensif certifié x ou y qui a les moyens financiers de se soumettre à des audits couteux !

Ensuite en éliminant définitivement les produits transformés, même bio, qui sont de faux amis et dont la consommation présente un réel risque sur la santé.

Enfin, en choisissant des labels exigeants (Déméter, Nature et Progrès) qui assurent une transparence, une éthique et une qualité optimale.

 

Auteur :

Marie SEMERDJIAN

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