S’il est communément admis et acquis que les enfants, quel que soit leur âge, doivent pratiquer une activité physique pour leur bien-être physique, psychique et leur développement, de nombreuses inquiétudes subsistent encore quant à la pratique de certains sports.
Le CrossFit n’y échappe pas : potentiels retards de croissance, blessures ou endommagement des articulations..Qu’en est-il vraiment?
DEMONTER LES MYTHES
1.L’entrainement avec charge additionnelle ou « résistance training »
Mythe n°1 : ajouter des poids externes aux enfants lors de leurs séances ralentit la croissance
Aucune étude n’est à ce jour parvenu à démontrer un quelconque lien de causalité entre le fait de soulever et / ou porter des charges et l’arrêt de la la croissance des enfants. Avant la puberté, l’hypertrophie musculaire est en général impossible. La pratique d’un sport de force contribue à la maturation du du système nerveux et à améliorer la coordination motrice. Après la puberté, lorsqu’il existe une réponse hormonale favorable, la prise de masse permettra de renforcer les muscles profonds et de compenser les déséquilibres souvent liés au pic de croissance.
En 2010, le Docteur Faigenbaum publie même une étude dans le British Journal of Sports Medicine (1). Il démontre que mobilisation régulière de charges modérées a des effets tout à fait bénéfiques sur le squelette des enfants et leur croissance : la contrainte exercée par les charges additionnelles favorisent l’ostéogenèse à la fois horizontale (longueur) et verticale (meilleure densité osseuse) et renforce les tendons.
Mythe n°2 : le risque de blessures est plus important que dans les disciplines qui se pratiquent au poids du corps
Il est important de savoir que la majorité des fractures sont liées à une mauvaise manipulation des poids. Dans tous les cas, les études prouvent qu’il n’existe pas de prépondérance des blessures musculo-squelettiques chez les enfants (et les adultes) dans les sports de force.
Une étude canadienne a même permis de constater que cela permettait de diminuer la fréquence et la gravité des blessures causées par le sport. Le travail technique sur les mouvement s’apparente quant à lui à à un véritable enseignement postural destiné à protéger le dos.
Mythe n°3 : mieux vaut faire pratiquer des sports d’endurance pure que des sports de force ou mixte à des enfants en surpoids
Les méthodes de conditionnement physique incluant du renforcement musculaire ont un effet très positifs sur les paramètres du syndrome métabolique et notamment, l’augmentation des triglycérides et du cholestérol ou l’hypertension. Une étude datant de 2012 menée sur 45 adolescents obèses montre que ceux ayant favorisé la musculation ont davantage augmenté leur masse musculaire et amélioré leur sensibilité à l’insuline que ceux ayant exclusivement pratiqué des une activité aérobie.
La gestion des poids en CrossFit : n’oublions pas que notre méthode est très encadrée. Les charges ne sont intégrées qu’une fois la technique parfaitement maîtrisée et sous l’œil vigilant des coachs certifiés !
De surcroit, un entrainement fonctionnel est évolutif et s’adapte aux besoins physiologiques, aux différents stades de développement psychologique et moteur des enfant. A l’instar d’autres sports beaucoup plus répétitifs qui se concentrent uniquement sur certaines aptitudes, certaines règles, le CrossFit permettra aux jeunes pratiquants de transférer les acquis très rapidement dans la vie quotidienne et les différentes situations auxquelles il pourra être confronté.
2. L’entrainement à haute intensité
Mythe n°1 : une activité intense n’est pas souhaitable pour la santé des plus jeunes
L’activité physique chez les enfants et les adolescents doit être ludique, non routinier pour permettre un apprentissage facile et de susciter l’adhésion. C’est également la période idéale pour commencer à développer la force, la coordination, la souplesse.. qui seront conservées toutes la vie.
Une étude en 2015 dans le journal «Journal of Sports Sciences », démontre l’efficacité de la méthode CrossFit pour afin d’améliorer la condition physique chez les adolescents et son efficacité pour les convaincre de pratiquer un sport. Celle-ci compare deux groupes tests ayant suivi sur 8 semaines un programme de CrossFit, crée et encadré par des coachs certifiés pour l’un et un programme de sport traditionnel (collectifs, musculation) pour l’autre.
Les résultats sont nets : les adolescents ayant pris part aux WOD ont exprimé leur satisfaction (100% de réponse positive), ont développé leur force, leur souplesse, leurs capacités cardio respiratoire et vasculaire et ont perdu en moyenne 3,1 cm de tour de taille. Le tout sans aucune blessure!
Courir, grimper, sauter, tirer.. sont autant de mouvement pratiqués naturellement par les enfants lorsqu’ils s’amusent. Ceux-ci vont simplement se retrouver dans leurs entrainements !
Mythe n°2 : le CrossFit développe l’esprit de compétition (« toujours plus.. ») et l’individualisme
Chaque séance permet aux jeunes pratiquants de s’encourager mutuellement, de partager leurs astuces, leurs victoires et de se soutenir dans un bel élan de solidarité.
Sophie Blier, institutrice et owner de Hériot CrossFit rapporte que ses élèves, qui avaient pour habitude de se disputer régulièrement et qui entretenaient un « mauvais esprit » lors des séances de foot, de volley ou d’athlétisme sont métamorphosés depuis l’introduction de cette méthode qui promeut une émulation saine.
Le CrossFit améliore également la confiance en soi grâce à la courbe de progression mesurable, quantifiable et durable qu’il induit ! Les enfants (comme les grands) ont le sentiment d’avancer un peu plus chaque jour et d’appartenir à une communauté qui les valorise, composée de personnes de tout âge et tout horizon qui parle le même langage!
(1) Faigenbaum, A. D., & Myer, G. D. (2010). Resistance training amoung young athletes: safety, efficacy and injury prevention effects. British Journal of Sports Medicine, 44, 56-63. (2) Behm DG, Faigenbaum AD, Falk B, et al. Canadian Society for Exercise Physiology position paper: resistance training in children and adolescents. Appl Physiol Nutr Metab. 2008;33:547–61. (3) Lee S et coll. (2012) Effects of aerobic versus resistance exercise without caloric restriction on abdominal fat, intrahepatic lipid, and insulin sensitivity in obese adolescent boys. Diabetes, 61:2787-95. (4) Improving health-related fitness in adolescents: the CrossFit Teens™ randomised controlled trial.
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