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Author Archives: Marie SEMERDJIAN

About Marie SEMERDJIAN

Marie SEMERDJIAN 29 ans Qualifications : CrossFit Level 1 – BPJEPS AGFF Force – Certificat Pilates – Praticien Naturopathe (en cours) / Diplômée HEC (MSc en Marketing) – Sciences Po (Master en Communication Internationale). Pour moi, chaque personne est semblable à une mécanique de précision qui nécessite une approche particulière et holistique. Celle-ci doit à la fois s’axer sur la prise en charge du corps, de l’esprit et de l’âme pour être pleinement efficiente. Le CrossFit transmet parfaitement cette culture de la singularité par l’infinité des adaptations qu’il permet et l’hétérogénéité des pratiquants qui en découle. Novices comme sportifs de haut niveau, chacun s’y retrouve. Il est aussi un excellent laboratoire de recherche et d’expérimentation sur la santé et la performance : le croisement des disciplines, l’évolution des techniques permettent d’évoluer sans cesse sur ces sujets et d’apporter le meilleur coaching possible. Partage, bienveillance, humilité et expertise sont des valeurs qui me sont chères et que je souhaite partager avec les adhérents au quotidien.

Pourquoi la posture est-elle aussi fondamentale dans votre progression ?

Pourquoi la posture est-elle aussi fondamentale dans votre progression ?

La posture se construit et se modifie tout au long de la vie face aux contraintes externes et internes. Le corps doit sans cesse s’adapter pour conserver un certain équilibre dans l’espace (stature, aplomb, stabilité, symétrie). 

 

Des signaux extérieurs, reçus par ses capteurs sensoriels situés dans les yeux, la colonne vertébrale, l’oreille interne et les pieds transmettent des messages aux cerveau qui ordonne à son tour aux différentes parties du corps de pendre telle ou telle posture. Gravité, force/ faiblesses de la musculature, modes et habitudes de vie, choix des chaussures, accidents ou chutes, pratique sportive.. sont autant d’éléments qui interviennent dans l’évolution de celle-ci.

Si l’information reçue par les capteurs n’est pas traitée correctement, la posture choisie sera inadéquate et le corps mettra place un certain nombre de stratégies compensatoires qui peuvent donner l’illusion que tout fonctionne correctement. En réalité, celles-ci conduisent à une sur- utilisation de certains muscles ou articulations de manière non fonctionnelle (c’est-à-dire pour une fonction différente ou contraire à celle pour laquelle ils sont est conçus). 

En découle à plus ou moins long terme :

  • Une symptomatologie locale : ces douleurs localisées, peuvent avoir une origine beaucoup plus globale;
  • Une usure prématurée des os, des articulations;
  • Une contre-performance sportive (non progression ou régression);
  • Une mauvaise récupération à l’effort, un sommeil perturbé;
  • Des désordres systémiques, métaboliques, hormonaux.

 

QUELS SONT LES PRINCIPAUX DESEQUILIBRES POSTURAUX ET COMMENT LES CORRIGER?

Il existe différentes postures « originelles », c’est à dire qui prédominent avant même que les habitudes de vies la modifient.

 

1. La posture dite SWAY BACK :

Bassin en rétroversion, épaules en fermeture et coiffe des rotateurs passive. Les ischios jambiers et les abdominaux (grand droit) sont courts et toniques.

Pour équilibrer et donc passer en position neutre du bassin et les épaules ainsi que le port de tete alignés avec hanche, genoux et cheville, il faut principalement étirer les ischios et le psoas, dynamiser la coiffe des rotateurs et étirer l’ensemble des muscles pectoraux.

Ainsi donc l’objectif est d’etirer les muscles forts et d’activer et renforcer les muscles faibles. Un travail sur les muscles profonds du rachis, muscles de la respiration (diaphragme et transverse) sera nécessaire également comme dans tout équilibrage postural.

 

2. La posture dite KYPHOTIC/LORDOTIC:

Bassin en antéversion, les ischios jambiers sont longs et faibles ainsi que les muscles abdominaux dans leur ensemble. Il y a également une raideur des lombaires (causée par la position du bassin. La partie dorsale haute est exagérément arrondie, les pectoraux sont toniques contrairement aux omoplates qui sont relâchés.

Le travail principal portera sur le relachement du psoas et le renforcement des ischio jambiers et des abdominaux. En simultané il sera intéressant d’étirer les muscles grand pectoral et deltoide antétieur et dynamiser les muscles dorsaux dans leur ensemble. A noter bien entendu qu’un travail sur les muscles posturaux sera préconisé également.

 

3. La posture dite FLAT BACK:

Bassin en rétroversion, on observe un effacement de la courbure lombaire. Les muscles fessiers sont peu développés, les ischios jambiers sont toniques et courts ainsi que les abdominaux dans leur ensemble. Le travail avec charge additionnelle présente des risques concernant l’intégrité de la colonne vertébrale du fait de l’empilement des vertèbres

Un gros travail d’étirement des ischios et des muscles antérieurs sera nécessaire ainsi que du renforcement musculaire sur la zone dorsale.

Bien sur ces postures évoluent en fonction des activités que nous soumettons à notre corps mais ce type d’analyse présente un intéret certain pour un corps en bonne santé.

 

4. La posture dite « MILITARY BACK:

Bassin en antéversion, les pectoraux sont toniques et la poitrine bombée. Les muscles fléchisseurs de hanche sont courts et les ischios-jambiers sont longs, faibles et souvent raides. Les lombaires présentent une courbure exagérée.

Comme pour le SWAY BACK, le relâchement du psoas et le renforcement des ischio jambiers et des abdominaux seront travaillés de consort.

Ces « défauts » de postures sont visibles rien qu’en observant le plan sagittal par rapport à l’axe tête / cou / tronc.

 

 

POURQUOI FAIRE UNE ANALYSE POSTURALE?

D’autres éléments peuvent s’y ajouter et demandent quant à eux un oeil plus expert (coach, kinésithérapeute, ostéopathe) ou des machines spécifiques.. Il s’agit notamment des déséquilibres de forces entre les différents muscles ou les différentes chaînes, de déviations des membres inférieurs (genoux valgus ou valgum)

L’objectif d’une analyse est de déterminer le schéma moteur de l’individu pour déterminer quelle partie du corps est sur ou sous sollicitée afin de rééquilibrer et corriger la posture en statique mais également en dynamique (marche, course…).

Au même titre qu’investir dans un appareil d’électro-stimulaition pour la récupération, dans de l’équipement sportif adéquat ou qu’adopter une hygiène de vie et une alimentation saines et équilibrées, l’étude posturale est un levier de prévention et performance absolument incontournable..Celle-ci peut être réalisée par des coachs sportifs qui ont approfondi le domaine ou par des kinésithérapeutes au sein de centres spécialisés qui auront du matériel de précision à disposition.

 

Auteur :

Cyrille DI MEGLIO

Marie SEMERDJIAN

Pat Sherwood: réflexion sur 10 ans de CrossFit

Pat Sherwood: réflexion sur 10 ans de CrossFit

Parce qu’il est important de partager des articles qui portent avec intelligence nos valeurs, La French Co vous propose l’interview de Pat Sherwood de CrossFit HQ Trainer, CrossFit Level 4 et également owner de CrossFit LINCHPIN.

 

« Le 18 août 2015, j’ai fêté mes 10 ans depuis mon tout premier workout de CrossFit.
Cette décennie m’a beaucoup appris. En regardant en arrière, je peux dire qu’il y a beaucoup de choses que j’ai bien faites et encore plus sur lesquelles je me suis trompé. J’espère que ces mots et les leçons que j’en ai tirées pourront aider quelqu’un d’autre en chemin vers ses 10 ans de CrossFit.

  • 10. Prenez votre entrainement au sérieux, mais ne vous prenez pas vous-mêmes trop au sérieux. Amusez-vous. En tant que débutant, chaque entrainement permet d’établir un nouveau PR. Ensuite, le rythme ralentit. Gardez la volonté de devenir meilleur et apprenez à vous amuser dans votre salle, à travailler dur et à rentrer à la maison (comprendre : faire des pauses)… peu importe comment l’entrainement s’est déroulé !

 

  • 9. Lisez le CrossFit Journal, commencez au premier article d’avril 2002. C’est une mine d’informations.

 

  • 8. Se nourrir sainement, c’est important. Mais ne devenez pas ce snob qui refuse une part de gâteau ou un peu de glace lors d’une fête d’anniversaire, juste parce que ce n’est pas ce qui convient à votre diète.

 

  • 7. La première fois que j’ai entendu parler de CrossFit, je me suis demandé ce qu’était cette pitrerie. Ceci était parce que n’avais aucune idée de ce qu’est le CrossFit et de sa méthodologie. J’avais l’esprit fermé et je pensais tout savoir. Si jamais tu rencontres ce type de personne, sois patient. Même les « je-sais-tout » dur-du-crâne (comme moi) finissent par se rendre compte qu’ils se trompent. Le CrossFit est amusant et efficace. Laisse le temps jouer en ta faveur. Donne leur juste du temps et suffisamment d’informations.

 

  • 6. Pour devenir « fit », il y a des classiques qui ne peuvent pas être remplacés: couplets, triplets, chippers, EMOMs, soulever lourd, gymnastique,courir, etc. J’ai eu la chance de côtoyer longtemps et d’interviewer les élites de notre sport. Je vais vous révéler leur secret : il n’y a pas de secret ! Ne choisis pas tes entrainements. Bosse tes faiblesses. Fais varier tes entrainements. Tu verras que tu progresseras.

 

  • 5. Sors de ta salle. S’entrainer c’est génial ! Je peux le dire, je suis déjà un fanatique du CrossFit. Mais franchement, si nous nous rencontrons et qu’au bout de 10 minutes, tu es encore en train de me parler de ton squat, je suis mort d’ennui à l’intérieur. Cherche l’équilibre dans ta vie. Va faire de la randonnée. Apprends une nouvelle discipline sportive! Utilise ton fitness. Profite de ta vie.

 

  • 4. Rampe. Marche. Court. Maitrise les mouvements de base. Aujourd’hui, on voit les CrossFit Games et directement, on veut pouvoir soulever autant qu’eux. Ce n’est pas comme ca que ca marche ! Ils ont mis des années de travail et de souffrance pour en arriver où ils en sont ! Toi aussi tu dois parcourir ce chemin. Ne soit pas impatient. N’essaye pas d’éviter les mouvements de base. Tu ne peux pas réussir à te développer correctement si tes bases ne sont pas solides. Il est plus dur de défaire de mauvaises habitudes que de passer du temps à apprendre correctement dès le début.

 

  • 3. Soutiens les autres communautés. Si quelqu’un ne fait pas de CrossFit car il préfère faire de l’haltéro, du powerlifting, de la zumba, du pilates, du yoga ou je ne sais quoi d’autre… MAIS QU’EST-CE QU’ON S’EN FOUT ?! Bien sûr, en tant que fan de CrossFit, je préfèrerais qu’ils en fassent aussi, car cela leur permettra une vie plus saine, mais au moins, ils ne sont pas le cul dans leur canapé à se bourrer de sucre !!!!

 

  • 2. Restez humble. Si tu te balades comme le meilleur mondial simplement parce que tu as des temps rapides voire tu soulèves de bonnes charges… comment dire… ben t’es qu’un connard. Un jour, tu rencontreras quelqu’un de plus fort et de plus rapide que toi et là, tu n’auras plus rien, mis-à-part une masse de personnes que tu n’auras jamais traité correctement.

 

  • 1. Aides les autres sur leur chemin. Tu te souviens de la première fois où tu as mis la main sur une barre d’haltéro ou de ton premier Muscle- Up ? Tu te souviens du temps où tu ne savais même pas faire de kipping, ni de traction ? Tu te souviens de la difficulté éprouvée lors de ton changement d’alimentation et de ces moments où tu étais perdu ? Tu te souviens de cette personne qui ne t’a as pris de haut mais au contraire t’a aidé, par gentillesse ? Sois cette personne à ton tour.

Je me réjouis déjà des 10 prochaines années. »

 

Traduction courtoise par Xavier Nabet

Portrait d’athlète : Emilien #CFV #OCR

Portrait d’athlète : Emilien #CFV #OCR

Parce que nos athlètes sont l’âme et la raison d’être de nos boxs, et que chacun est unique… Voici le portrait de l’un d’eux…

 

La French Co : Présente-toi en quelques mots :

Je m’appelle Emilien Giraud, j’ai 21 ans. Je viens de passer mon BTS Diététique, je souhaite me spécialiser dans le surpoids et l’obésité de l’enfant et si j’en ai encore l’opportunité, j’aimerai travailler à l’étranger.

 

La French Co : Comment as-tu découvert l’OCR ?

J’ai découvert ce sport grâce à ma maman (Gaëtane) ! Et concernant l’OCR, c’est Alyx qui me l’a fait découvrir après m’en avoir parlé.

 

La French Co : Depuis quand pratiques-tu ?

Je fais du CrossFit depuis un peu plus d’un an et demi déjà et je fais l’ORC depuis son début à La French Co, ou presque.

 

La French Co : Quelles autres sport(s) pratiquais-tu auparavant et pratiques tu encore ?

J’ai pratiqué du ping-pong de 9 à 11 ans puis j’ai fait 6 mois d’athlétisme quand j’avais 18 ans. Non je ne suis pas un grand sportif.

 

La French Co : Pourrais-tu décrire l’OCR en 4 mots maximum ?

4 mots, ce n’est pas assez ! Mais je dirais : Dépassement, Entraide, Persévérance, Passion

 

La French Co : Raconte-nous ta première séance :

Concernant le CrossFit, ma première séance je l’ai faite avec Pierre Ogé comme coach. C’était de la force (ce que je détestais !) et du cardio, avec du deadlift, avec des « pulls up ». Je suis sorti de ce wod en mode j’arrête car je vais mourir, alors que j’avais adoré!

Pour l’ORC, avec Alyx comme coach, il y avait : du run, des burpees, du run, des squats et du run. En gros voilà le topo, mais j’ai trouvé cette séance géniale.

La French Co : Qu’apprécies-tu dans la discipline ?

C’est un sport dans lequel il y a de multiples mouvements, c’est diversifié et il y a toujours à apprendre. L’entraide fait parti de ce sport et c’est super motivant.

 

La French Co : Quelle est ta plus grande fierté ou victoire ?

Je suis fier de faire du CrossFit et de l’OCR et fier de qui je suis aujourd’hui (même s’il y a encore du chemin). J’ai réussi à évoluer dans ce sport et ce n’est pas fini je l’espère mais je ne compte pas m’arrêter aujourd’hui.

 

La French Co : Quels étaient tes objectifs en commençant à suivre ces cours ? Ont-ils évolué par la suite ?

En commençant l’ORC je voulais voir où étaient mes limites et ce que valait mon mental.

Aujourd’hui j’ai plus trop de limites, même si j’ai mal, même si je n’ai pas envie, je le fais car il faut avancer (doucement et en rallant je le sais).

 

La French Co : As-tu observé des changements sur le plan physique et mental ?

Sur le plan physique, apparemment oui. Au niveau du mental, c’était du papier et maintenant c’est de la roche.

 

La French Co : Avais-tu des réticences (allergie à la course à pieds, peur panique de la boue, eau froide, le vide…) ?

La course, c’est surement le meilleur truc pour moi. Maintenant je compte voir ce que je vaux sur une course, je vais faire la Spartan Race (avec mon cousin). Et on n’a peur de rien !

La French Co : A quelle fréquence t’entraines-tu en dehors des entrainements de la box ?

Je ne m’entraine pas en dehors de la box, mes études me prennent beaucoup de temps.

 

La French Co : As-tu changé des choses dans ton quotidien (organisation, alimentation…) ?

J’ai changé uniquement mon organisation. J’avoue que je mange comme avant voire pire (et je vais être diet 😊) mais je l’assume !

 

La French Co : Participes-tu aux courses d’OCR officielles ?

Non je vais en faire une : la Spartan Race 2018 au Castellet

 

La French Co : Si oui, plutôt dans un objectif de fun et de plaisir ou de chrono et perf ?

Si j’y vais c’est quand même pour le fun et prendre un max de plaisir, mais je ne vais pas trop la prendre à la légère et je vais donner mon max !

 

La French Co : Quelle est ta relation avec la coach ? Quelles sont tes attentes vis-à-vis d’elle ?

Alyx, c’est un peu la prof qui donne beaucoup de devoirs mais qui sont toujours réalisables même s’il faut beaucoup bosser et heureusement qu’elle est là ! Je n’attends rien de plus hormis qu’elle me motive pour la Spartan. Elle est toujours souriante, de bonne humeur et elle fait toujours de bon OCR !

 

 

La French Co : Quels sont tes plus gros challenges / tes difficultés ? En termes d’Obstacle ou de distance ?  

Je n’ai pas de réel challenge aujourd’hui, ou alors je les garde pour moi.

 

La French Co : Quelles stratégies adoptes-tu pour les affronter ?

Ma stratégie c’est de ne pas faire voir mes faiblesses et mes difficultés, j’avance serein même si ce n’est pas toujours le cas.

 

La French Co : Sur quoi as-tu le plus de facilité ?

Sur la course car j’ai des jambes et pas de bras (encore).

 

La French Co : Quel est ton obstacle préféré ? Et celui que tu détestes ?

Mon obstacle préféré c’est quand on doit grimper, et celui que je déteste, c’est porter sur son dos des charges lourdes.

 

La French Co : As-tu un message à faire passer à ceux et celles qui hésitent encore à franchir le pas des OCR ?

On a commencé l’ORC a 4 et aujourd’hui on est parfois plus du triple.

L’OCR, c’est du fun et du surpassement de soi, si on veut progresser dans le CrossFit il faut notamment avoir de la force, de la souplesse et du cardio ! L’ORC c’est un regroupement de tout ça. On pense souvent que c’est que du run ou presque mais ce n’est pas toujours le cas. Vous avez franchi le pas pour le CrossFit alors pourquoi pas l’ORC. Venir essayer une fois pour tester ça ne coute rien promis !

Concernant le CrossFit en général, il y a de mauvais préjugés et de nombreuses personnes qui pense que c’est « le mal » (et j’en entend beaucoup), mais il faut passer outre ça (comme moi) et continuer son bout de chemin, car ce n’est pas un obstacle qui va nous arrêter !

Portrait d’athlète : Sophie #CFM

Portrait d’athlète : Sophie #CFM

Parce que nos athlètes sont l’âme et la raison d’être de nos boxs, et que chacun est unique… Voici le portrait de l’un d’eux…

 

Bonjour Sophie ! 

 

LFC : Présentes-toi en quelques mots :

Moi c’est sophie , j’ai bientôt 27ans je suis à CrossFit montelimar depuis leur ouverture en Octobre 2016.

 

LFC : Comment et quand as-tu découvert le CrossFit ?

J’ai connu le crossfit en Septembre 2015, à Bourg Les Valence chez les Blacks Monkeys quand j’y ai déménagé. J’ai de suite accroché

 

LFC: Quel(s) sport(s) pratiquais-tu auparavant ou pratiques-tu en parallèle et à quel niveau ?

Je n’ai jamais été une grande sportive, je faisais juste du footing régulièrement et je suivais des programmes de fitness à la maison.

 

LFC: : Pourrais-tu décrire le CrossFit en 4 mots maximum ?

-Dépassement de soi
-Communauté
-Efforts
-Confiance en soi

 

LFC: Qu’apprécies-tu dans la discipline ?

La diversité, il y’a tellement de choses à travailler et à améliorer pour devenir encore meilleur. On ne peut jamais rester sur sa faim.

Le partage avec les autres adhérents, pour moi le CrossFit est une vraie famille, chaque personne peut nous apporter quelque chose dans notre progression.

 

LFC: : Raconte-nous ton premier WOD. Combien de temps s’est-il écoulé avant de faire ta première compétition ?

Je me souviens que pour mon premier Wod le coach avait adapté tous les mouvements pour moi, car je partais de 0.
Ça était un déclic et je n’ai jamais arrêté depuis.
J’ai fait ma première compétition en individuel en janvier donc à peine 4 mois après mon premier Wod.

 

LFC: : As-tu tout de suite tout mis en œuvre pour en faire ou est-ce plutôt une suite logique de ta progression ?

Dès que j’en ai l’occasion je participe à des compétitions que se soit en indiv ou en mixte, pour moi c’est un vrai moyen de voir ou on en est et aussi un moyen de se surpasser .

 

LFC: Quel est ton rapport à la performance ? A la victoire et à la défaite ?

Je suis sans cesse à la recherche de la performance, mon but est de toujours faire mieux ou plus . Éternel insatisfaite ! C’est peut-être pour ça que je vis bien mal la défaite mais j’essaie que ça me serve de leçon pour me faire avancer et progresser.

 

LFC : Quelle est ta plus grande fierté ou victoire ?

De ne rien lâcher malgré les obstacles que je peux rencontrer au quotidien.

 

LFC: : Penses-tu que le haut niveau en CF soit accessible à tout le monde ? Pourquoi ?

Je pense que tous les standards Rx en crossfit sont accessible à tous, avec de l’entraînement, de la persévérance et avec du de temps . Et surtout une grande motivation.

 

LFC: Comment tes objectifs de compétition influencent-ils ton quotidien et tes choix ?

J’essaie chaque jour de travailler sur mes points faibles et je me fixe des objectifs à atteindre pour avoir le niveau Rx sur tous les mouvements du CrossFit, pour ne pas être bloquée et frustrée lors d’une compétition.

LFC: Suis-tu un régime alimentaire particulier ?

J’essaie de faire attention le plus possible à ce que je mange pour ne pas prendre de poids. Mais rien de très strict, je me fais plaisir quand j’en ai envie pour éviter la frustration.

 

LFC : Fais-tu des sacrifices ? Si oui, lesquels et comment les vis-tu ?

Non.

 

LFC: Peux-tu nous parler de tes entrainements ? Fréquence, durée, cycles, programmation, récupération…

Je m’entraîne 6/7 jours en faisant les Wods de la box  et à côté de ça j’essaie de faire 1 séances par jour pour travailler uniquement la technique et lla force sur la gym et l’haltérophilie. C’est mon copain (coach de la box ) qui m’établi mes séances en fonctions de ce que j’ai besoin de travailler.
Pour la récupération c’est le dimanche pour moi.

 

LFC: Quels sont tes plus gros challenges / tes difficultés ? Quelles stratégies adoptes-tu pour les affronter ?

De ne pas baisser les bras face aux difficultés rencontrées lors de Wods et essayer de voir plutôt le côté positif plutôt que le négatif.

 

LFC: Quelle est ta relation avec les coachs ? Quelles sont tes attentes vis-à-vis d’eux ?

J’attends du coach qu’il me pousse vers le haut, m’aide à progresser , qu’il soit là pour me corriger quand il le faut et m’enseigner au mieux le CrossFit

 

LFC: As-tu déjà pensé à passer « de l’autre côté » et devenir toi-même entraineur ?

Bien sûr que ça m’est passé déjà par la tête, même si j’aime beaucoup donner des conseils et essayer d’apporter mon aide quand je le peux. Mais je me sens pas encore être au niveau pour être un coach digne de ce nom .

 

LFC : Envisages-tu un « après » CF ? Penses-tu continuer les compétitions durant toute ta vie d’athlète ?

J’envisage pas d’arrêter le crossfit! J’en ferais pendant le plus longtemps possible, de même pour les compétitions !

 

 

Les Protéines 2/2 : La Jungle de la Supplémentation

Les Protéines 2/2 : La Jungle de la Supplémentation

En tout premier lieu, il convient de rappeler que quelle qu’en soit la dénomination et la composition, les protéines en poudre sont des produits industriels et hautement transformés. Les fabriquant de compléments alimentaires ont créé ce besoin en tirant parti (et profit) de l’accélération des modes de vies et du fait que beaucoup de personnes pensent aujourd’hui ne plus avoir le temps de cuisiner.

Peut-être serait-il bon de revoir notre histoire du sport pour se rappeler qu’il y a décennies, des centaines d’années voire des milliers d’années, les plus grand athlètes et guerriers (spartiates en tête) ne comptaient que sur l’alimentation qu’ils avaient à disposition !

Citons Pépin le Bref BAYARD, DUGUESCLIN, Godefroy DE BOUILLON au moyen âge dont la force était stupéfiante… ou bien TRIAT à la fin du XIXe siècle, Rosset ou DECOTTIGNIE guère plus tard qui ont pourtant battu d’incroyables records de force !

 

LA QUESTION DE L’EFFICACITE DES SUPPLEMENTS  

 

Une étude a comparé les bénéfices d’une supplémentation apportée sous forme de protéine en poudre et d’une alimentation classique.

Durant 3 mois, les participants, divisés en 2 groupes se sont soumis à 3 séances de musculation par semaine et ont suivi une alimentation isocalorique permettant à chacun de maintenir un poids fixe et apportant 1g de protéine par kilo de poids corporel.

Le premier groupe a reçu également un complément alimentaire à prendre juste après l’entraînement de musculation soit 27g de protéines laitières (un mélange de caséine et de whey, 80 et 20% respectivement environ).

Le deuxième groupe n’a pas reçu d’apport en protéines autre que celles apportées au cours des repas mais une collation classique (biscuit et fruit)  afin que les deux groupes conservent malgré tout un apport calorique identique.

Au bout de 12 semaines, tous les participants ont gagné environ 1 kilo de masse musculaire maigre tout en perdant 2 kilos de masse grasse. Au niveau de la force musculaire, les résultats sont les suivants :

  • Augmentation moyenne de la force de 92,1% dans le groupe qui a pris les protéines de lait ;
  • Augmentation moyenne de la force de 92,3% dans le groupe qui n’a pris aucun supplément.

Il n’y a donc pas de différence significative entre le groupe qui s’est supplémenté et celui qui a mangé normalement, sans aucun apport additionnel !

 

LES PROTEINES LAITIERES

 

Whey, Caséine… des amis qui vous veulent du bien ?

 

Il est également nécessaire de réfléchir au sens de la logique biologique : l’organisme de l’homme est adapté à ce qu’il consomme depuis la nuit des temps. Il n’a que peu évolué et n’est toujours pas conçu pour digérer des produits laitiers (leur consommation n’est que très récente, boostée par les lobbys de l’industrie laitière). Les hormones contenues dans le lait de vache vont transmettre à l’hypophyse des informations adaptées à cette espèce animale et qui ne correspondent en rien au code génétique l’être humain. Cela va engendrer une perturbation du système hormonal : le lait de vache contient par exemple une forte proportion d’IGF1, facteur de croissance très puissant qui sert à faire grossir rapidement un veau (500kg à l’âge de 6 mois).  Ce facteur, chez l’homme, va donc favoriser la multiplication des cellules graisseuses mais également celles des cellules précancéreuses et cancéreuses.

Concernant les protéines laitières à proprement parler quelques études sont très évocatrices.

L’une d’elle met en évidence la relation de cause à effet existant entre le développement de diabète de type 1 à l’âge adulte et l’alimentation des enfants au lait de croissance dont les formules utilisent du lait de vache eti ont peu ou prou la même composition que la whey et la caséine « sportive ». Toutes contiennent de l’insuline bovine.

Une autre étude met en évidence que la consommation de ce type de produit déclenche des maladies auto-immunes (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, allergies chroniques, arthrose, syndrome de Gougerot Sjogren), en augmentant la perméabilité intestinale. En effet, la caséine n’est autre qu’une une puissante colle (la même que l’on utilise pour coller les meubles, les étiquettes de bouteille ou les papiers peints).

Celle-ci est reconnue par le corps comme une protéine étrangère que les anticorps tentent de neutraliser en sécrétant de l’histamine, ce qui e engendre une intense production de mucus et surtout d’inflammations.

 

Attention aux arnaques !

 

Bien souvent, les protéines  » laitières » sont issues d’élevages intensifs et sont et de déchets que l’industrie cherche à valoriser d’un point de vue financier. Il s’agit entre autres de fromage (cheddar et mozzarella) et non de lait.

Le lactosérum est séparé puis blanchi à l’aide de procédés chimiques et d’intrants nocifs (bien souvent du peroxyde d’hydrogène ou du peroxyde de benzoyle). Plus la température est élevée et plus le blanchiment est efficace, ce qui entraine une perte des vitamines hydrosolubles mais aussi et surtout une réaction de Maillard, autrement appelé le phénomène de glycation des acides aminés.

Pour faire simple : Sucres  +  Acides aminés  +  Eau  +  Chaleur = réaction de Maillard

D’un point de vue organoleptique, ce phénomène est avantageux. Elle est entre autre responsable de la production de certains arômes et couleurs biens connus et appréciés des consommateurs (pain grillé, viandes rôties, café torréfié, céréales…).

Mais non seulement la réaction de Maillard réduit la quantité d’acides aminés biodisponibles, mais son pouvoir cancérigène et sa responsabilité dans le vieillissement prématuré des cellules et certains désordres métaboliques ont été reconnus par L’OMS dans une étude publiée dans la revue « International Journal of Cancer ».

A la fin des opérations ne subsistent alors bien souvent que les GMP, des dérivés de caséine composés uniquement de 20 à 25% de protéines pures dont l’aminogramme est très incomplet (tyrosine tryptophane, phénylalanine sont manquants).

C’est ici qu’intervient le spiking, un procédé qui permet de gonfler artificiellement le taux de protéine d’un produit. Certaines protéines vendues sur le marché contiennent plus de 50% de GMP. Les tests courants ne permettent pas de mesurer le ratio entre la teneur en protéine pure et la teneur en azote donc acides aminés libres (taurine, glycine, glutamine…). Ceux permettant de donner le ratio sont, quant à eux extrêmement chers (5 x plus en moyenne) et rarement effectués…

 

Quelle utilité pour chacune ?

 

Au sein de cette jungle, il est tout de même possible de trouver quelques exceptions d’une qualité correcte.

  • La whey s’assimile rapidement (environs un quart d’heure à vingt minutes).
  • L’isolate de whey est la version la plus filtrée de la whey. Elle ne contient plus aucune graisse ni aucun sucre (et donc peu ou pas de lactose). Ces deux produits seront donc consommés directement après le training.
  • La caséine est connue comme étant une protéine à libération prolongée ou progressive en raison de son taux d’absorption lent dans l’intestin. Elle évitera donc le catabolisme musculaire et peut être consommée le soir pour maximiser la synthèse musculaire au cours de la nuit.
  • Les gainers quant à eux contiennent en plus des glucides de très mauvaise qualité, des vitamines artificielles potentiellement toxiques et 15 à 20% seulement de protéines. Il conviendra, si l’objectif est une prise de masse grasse et maigre, de s’orienter vers une alimentation solide et d’éviter ces produits.

 

 

LES PROTEINES DE BŒUF OU D’ŒUF

 

Les protéines de bœuf peuvent-elles être une bonne alternative pour les omnivores ? La première des réponses est tout d’abord éthique et personnelle. Elle nécessite de prendre en compte les conditions d’élevage et d’abattage qui sont très souvent épouvantables… et plus généralement le respect de la vie animale au même titre que la vie humaine.

De plus, ces protéines sont très rarement issues du muscle du bœuf mais, comme ses consœurs les protéines laitières, de résidus de l’industrie. Il peut s’agir de bas morceaux délaissés par les boucheries comme d’abats. Sachant que le foie est le plus grand filtre de l’organisme, les pesticides, fongicides et les antibiotiques, vaccins y sont stockées et se retrouvent en grande quantité dans la poudre !

A noter qu’un excès de consommation de viande est pro inflammatoire, provoque une acidification de l’organisme qui peut à terme déminéraliser, favorise les maladies cardiaques et les cancers. 

Concernant la protéine d’œuf, celle-ci provient, sauf mention contraire, de poules élevées en batteries ou au sol et nourries avec des déchets de l’industrie agro-alimentaire et non au grain. Mais il est quand même possible d’en trouver d’une certaine qualité… il conviendra alors de la choisir bio, sans additif, non instantanéité, sans, sans lécithine de soja ni arôme.

 

 

LES PROTEINES VEGETALES

 

Les protéines végétales en poudre rencontrent les mêmes problèmes que les aliments entiers dont elles sont issus : acide phytique, lectines, saponines, glycoside... sont bel et bien présents dans ces poudres et il existe un danger de toxicité malgré l’ajout de vitamines et minéraux au sein du produit. De plus, l’amminogramme est souvent incomplet et la présence exogène d’acides aminés libres rends la protéine moins pure et donc moins assimilable. Il faut, dans tous les cas, préférer des « isolats » de protéines végétales « fermentée » ou « biofermentés » qui ne contiennent aucun additif additionnels. 

Enfin, la consommation de protéines de soja semble, selon certaines études contre-productive. A titre comparatif, un groupe test ayant pris 27g de poudre juste après l’entrainement n’a gagné que 63% de force supplémentaire en 12 semaine versus 92% pour les personnes ayant consommé la même dose de protéine laitière et celles n’ayant pas eu de supplémentation du tout (voir précédemment).

La seule explication plausible est que le soja contient des phytoœstrogènes et peut donc avoir un effet négatif sur la sécrétion de testostérone, indispensable à la croissance musculaire.

La protéine de chanvre semble toutefois présenter plusieurs avantages comparativement aux autres protéines végétales en poudre : peu ou pas d’anti-nutriments connus, pas de phyto-œstrogènes et un bon apport en oméga-3.

Dans tous les cas, végétale ou pas, la miscibilité d’une protéine en poudre (c’est-à-dire sa capacité à se diluer facilement dans un liquide) est obtenue par adjonction d’un émulsifiant, le E466 qui détruit littéralement le mucus protégeant les organes et l’intestin et perturbe le microbiote intestinal. Celui-ci qui devient beaucoup sensibles aux bactéries. En résultent de nombreux cas de dysbioses, responsables de maladies métaboliques (stéatoses hépatiques, diabète, obésité, cancer, maladies inflammatoires de l’intestins et de bas grade…).

 

LES BCAA

 

Les « BCAA » sont en réalité 3 des 8 acides aminés essentiels :  la Valine, la Leucine, et l’Isoleucine. Ils jouent un rôle prépondérant dans le maintien de la trophicité (nutrition et développement d’un tissu ou d’un organe) musculaire.

La Leucine :

  • Participe à la production d’énergie
  • Favorise le processus de guérison des os, de la peau et des muscles.
  • Aide à synthétiser l’hormone de croissance
  • Stimule la production de protéines
  • Est hypoglycémiante (favorise la sécrétion d’insuline) .

La Valine:

  • Participe à la production d’énergie
  • Améliore la récupération après l’effort grâce à son assimilation rapide
  • Entretient le système nerveux et aide à la production de neurotransmetteurs
  • Aide à la réparation des tissus.

L’Isoleucine :

  • Participe à la production d’énergie
  • Améliore le niveau d’endurance au cours de l’effort

Elle n’a que peu d’effet anabolisant sans la valine et la leucine.

Une histoire de ratios…

 

Le dosage des BCAA est indiqué sous forme de ratio : en règle générale 2.1.1, 4.1.1 ou 8.1.1. Le premier chiffre représente la proportion de leucine, le deuxième de valine et le troisième d’isoleucine.

Le ratio 2.1.1 est le rapport optimal pour limiter le catabolisme musculaire et permettre une bonne récupération à l’effort. Les trois acides aminés se potentialisent mutuellement.

Plus le premier chiffre augmente et plus il y aura un effet compensateur sur les pertes de leucines qui est l’acide aminé le plus utilisé pour produire l’énergie. Les ratios supérieurs seront utiles en cas de périodes de sèche ou d’entrainements très intenses et longs.

Mais de quoi sont composés les BCAA ? Bien très souvent, ces compléments de synthèse sont extraits de cheveux humains, pattes de canard, poils de porc, plumes…Souvent de provenance chinoise. Comme pour les protéines en poudre, la qualité de fabrication, les ingrédients, les normes de productions sont donc à étudier avec précision !

De plus, de nouvelles études tendent à prouver leur inefficacité totale car les acides aminés sont isolés  !

A suivre…

 

Sources :

Barnard ND. The milk debate goes on and on and on! Pediatrics. 2003 Aug;112(2):448.

Calcium & Milk, Harvard School of Public Health, États-Unis, 2004.

Choi HK, Willett WC, et al. Dairy consumption and risk of Type 2 diabetes mellitus in men. A prospective study. Arch Intern Med, 2005, 165, 997-1003.

Chang J.E. Reactions of Benzoyl Peroxide with Whey. Journal of Dairy Science Volume 60, Issue 1, January 1977, Pages 40–44.

Combined effect of branched-chain amino acids and taurine supplementation on delayed onset muscle soreness and muscle damage in high-intensity eccentric exercise, Ra SG1, Miyazaki T, Ishikura K, Nagayama H, Suzuki T, Maeda S, Ito M, Matsuzaki Y, Ohmori H.

Rigo J. An infant formula free of glycomacropeptide prevents hyperthreoninemia in formula-fed preterm infants. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2001 Feb;32(2):127-30

Hocine Salem https://www.facebook.com/HocineNutritionnisteBiochimiste/

Jouan P. Lactoprotéines et lactopeptides : Propriétés biologiques Editeur : Inra-Quae (1 janvier 2002)

Listiyani MA. Effect of temperature and bleaching agent on bleaching of liquid Cheddar whey. J Dairy Sci. 2012 Jan;95(1):36-49.

Food Processing and Maillard Reaction Products: Effect on Human Health and Nutrition. Nahid Tamanna1 and Niaz Mahmood2

Ney DM. Nutritional management of PKU with glycomacropeptide from cheese whey. J Inherit Metab Dis. 2009 February; 32(1): 32–39.

Thomson, Rebecca L. et al. Muscle strength gains during resistance exercise training are attenuated with soy compared with dairy or usual protein intake in older adults: A randomized controlled trial. Published Online: February 04, 2015

https://www.sucre-info.com/content/uploads/2003/03/ric_10e.pdf

http://www.facmv.ulg.ac.be/amv/articles/2002_146_6_04.pdf

 

Auteur :

Marie SEMERDJIAN

Les Protéines 1/2 : besoins, sources et réparation

Les Protéines 1/2 : besoins, sources et réparation

L’apport de protéines est, dans les catégorie « alimentation » et « supplémentation » l’un des sujets qui revient le plus souvent.

De nombreuses questions quant à leur fonction, les besoins physiologiques, l’assimilation, la qualité, la forme, la provenance sont souvent posées sans qu’aucune réponse claire et scientifique ne puisse être apportée.

Rien d’étonnant de ce fait que les protéines soient source d’idées reçues, d’incompréhension voire même de croyances limitantes (carences ou excès). Alors que certains sportifs ne jurent que par leur shaker de whey post entrainement en plus d’une portion de protéines carnées à chaque repas, d’autres, végétariens ou végétaliens sont convaincus que l’apport doit être bien moins important et peut se faire exclusivement grâce aux végétaux. Pour autant, y a-t-il réellement une vérité absolue ? Que penser des suppléments en poudre et gélules qui promettent une meilleure récupération et un meilleur rendement ?

Cet article tente de sortir des dogmes et de balayer les idées reçues en s’appuyant sur une compréhension anthropomorphique, physiologique et biologique du sujet.

 

UN PEU DE PHYSIO

 

Les protéines (ou protides) sont essentielles pour tous, elles constituent l’élément de base de toutes cellules vivantes et sont la seule source d’azote, élément chimique indispensable à la vie.

Elles sont constituées d’Acides Aminés liés entres eux au sein d’une même chaîne. Il en existe 20 au total parmi lesquels 11 peuvent être fabriqués par le corps humain et les 8 autres (9 chez le bébé) sont indispensables c’est à dire que l’organisme est incapable de les synthétiser en quantité suffisante pour satisfaire ses besoins :

  • Tryptophane
  • Lysine
  • Méthionine
  • Phénylalanine
  • Thréonine
  • Valide
  • Leucine
  • Isoleucine
  • Histidine (seulement pour les enfants).
  • Ces acides aminés doivent par conséquent être apportés par l’alimentation.

 

Les protéines jouent tout d’abord un rôle structural en participant au renouvellement des tissus musculaires, des phanères (cheveux, ongles, poils), de la matrice osseuse, de la peau, etc. Elles contribuent également à de nombreux processus physiologiques en étant présentes sous de multiples formes (enzymes digestives, plasma hémoglobine, hormones, récepteurs, anticorps…).

 

 

LES SOURCES DE PROTEINES ET FACTEUR LIMITANT

 

Les sources de protéines peuvent être d’origine animale ou végétale. Certaines d’entre elles sont dépourvues d’un ou plusieurs aminés : on appelle cela le facteur limitant.

 

Les protéines animales sont les plus complètes. Leur « valeur biologique » (pourcentage d’AAE contenus au sein de celles-ci) se rapproche des 100% et est donc excellente. En tête arrivent les œufs suivis des produits laitiers, de la viande et des abats, du poisson, des crustacées.

Parmi les sources de protéines végétales, les légumineuses apportent des combinaisons d’acides aminés intéressantes (VB entre 70 et 80%). Il faudra cependant les combiner avec des céréales (autre source de protéine « incomplète ») pour en obtenir l’ensemble des AAE :  par exemple le riz est déficient en lysine et thréonine, deux AAE apportés qui sont en revanche présents dans les lentilles. Ces combinaisons existent depuis la nuit des temps dans les plats « ancestraux » qui sont en général végétariens. Ce sont les civilisations modernes et les populations aisées qui y ont ajouté de la viande ou du poisson !

  • Pois-chiche + graine pour le couscous nord-africain ;
  • Maïs + haricots rouges pour le chili mexicain ou le daal indien ;
  • Riz + lentilles pour le mjadra libanais

 

Viennent enfin les oléagineux, les arachides et les légumes qui sont considérés comme un des compléments protéiques.

 

La teneur en protéine des aliments les plus courants est la suivante :

  • Viande : entre 15 et 30%
  • Poisson : entre 15 et 25%
  • Œufs : environs 13%
  • Fromage : entre 15 et 30%
  • Lait : environs 3%
  • Légumineuses : entre 18 et 25%
  • Céréales : entre 5 et 13%
  • Soja (tofu, tempeh) : entre 16 et 25%
  • Oléagineux, arachides : entre 15 et 25%

On peut donc en déduire par exemple que 100g de viande apportent en moyenne 20g de protéines (ces valeurs varient en fonction de du morceau, plus ou moins gras) de même que 100g de lentilles (crues) en contiennent environs 20g (le reste étant majoritairement des glucides).

 

 

ESTIMATION DES BESOINS ET REPARTITION

 

Quels sont nos besoins en protéine ?

Les besoins en protéine sont estimés à 0,5 à 2g par kg de poids de corps maximum pour les pratiquants de sport de force à haute intensité, soit 15 à 30% max des apports totaux en calories.

Ces pourcentages sont très vite atteints avec une alimentation équilibrée. Pour rappel, ce n’est pas l’apport de protéine qui va construite le muscle… Mais bel est bien l’entrainement. 

De nombreuses études montrent que le seuil optimal se situe à 1,8g par poids de corps.  Mais voilà, l’organisme ne sait pas stocker les acides aminés sous leur forme brute : il les converti par désamination oxydative ou transamination en protéines tant qu’il en a besoin puis, dès que ceux-ci sont comblés,  acide pyruvique qui se transforme en glucose, pourvoyeur d’énergie. 

Lorsque les apports sont excédentaires et que le foie est « saturé » en glucose, sous l’action de l’insuline, une hormone pancréatique, celui-ci est converti en acides gras qui vont se lier au glycérol-3-phosphate pour former les triglycérides, responsables de la lipogénèse des tissus adipeux. Pour rappel, les protéines sont des macro nutriments qui fournissent 4 cal pour 1g…

A l’inverse, une alimentation quotidienne trop pauvre en protéine (et donc par analogie trop riche en lipide et en glucides) favorisera la multiplication ou le remplissage de cellules adipeuses. Attention cependant, ne pas consommer de protéines durant quelques heures ne fera jamais perdre de masse musculaire. C’est seulement durant un jeûne total prolongé (à partir de 48h environs, lorsque les réserves de glycogènes sont épuisées) que le catabolisme peut intervenir.

Concernant le ratio, la moitié des apports doivent se faire sous forme végétale pour éviter une acidification de l’organisme. Soit par exemple pour un adulte de 80kg, 40g sous forme animale et 40g sous forme végétale (au moins).

Un régime strictement végétarien est-il soutenable ? La réponse est oui, à condition d’être informé car cela est un peu plus compliqué qu’il n’y parait.

Les légumineuses et céréales complètes contiennent plusieurs « anti-nutriments » pouvant exercer des activités biologiques négatives fortes.

  • L’acide pythique est une molécule phosphorée présente à l’état naturel dans certains aliments. Elle se lie par une transformation chimique, appelée la chélation, à des minéraux et oligo-éléments pour former des phytates. Ces sels insolubles servent à assurer une potentielle croissance ultérieure de la plante. Sauf que l’acide phytique se combine également avec les autres minéraux du bol alimentaire lors du repas et empêche leur assimilation par l’organisme, ce qui peut provoquer bon nombre de carences (magnésium, zinc, cuivre, fer, calcium..).
  • Les lectines, quant à elles peuvent stimuler la production d’acide dans l’estomac et empêcher la régénération de la muqueuse intestinale. Elles en augmentent la perméabilité, provoquant à terme des ulcères.
  • Les saponines perturbent la barrière intestinale.
  • Le glycoside cyanogène, présent notamment dans le soja, est transformé en thiocyanates, substances qui sont reconnues pour interférer avec le fonctionnement normal de la glande thyroïde en empêchant la captation de l’iode.

 

La ou les solutions ?

Évidemment, leur toxicité est dose- dépendante et il existe des astuces pour contrecarrer l’effet des anti-nutriments. Pour l’acide phytique, il faut impérativement mettre à tremper les aliments dans plusieurs bains d’eau douce et / ou les faire germer pour neutraliser une partie de cet « anti nutriment ».

Pour les autres molécules, celles-ci sont en partie détruites à la cuisson… mais parfois pour le pire (thiocyanates). La consommation sera donc déconseillée pour les personnes souffrant d’hypothyroïdie.

 

Répartition

Idéalement, l’apport en protéine doit se répartir sur 2 ou 3 des repas principaux mais il est possible de fractionner un peu plus et d’en réserver une partie en post-training pour favoriser la récupération.

Le diner sera, dans la mesure du possible, exclusivement végétal pour ne pas perturber le travail nocturne de filtration du rein et laisser au repos le système digestif qui s’occupe déjà d’assimiler les nutriments de la journée.

 

Quid des protéines en poudre ? Sont-elles efficaces ? Saines? Comment sont-elles fabriquées? A t-on vraiment besoin de  prendre des protéines en poudre ou des BCAA  pour mieux récupérer, performer ou prendre de la masse musculaire?

Pour aller plus loin, retrouvez la suite de notre article consacré aux compléments alimentaires protéiques.

 

Sources :

Dietary protein for athletes: from requirements to optimum adaptation, Phillips SM1, Van Loon LJ.

Auteur :

Marie SEMERDJIAN

Le Barbell Cycling et son effet positif sur la technique

Le Barbell Cycling et son effet positif sur la technique

Le Barbell Cycling est une composante majeure de toute programmation CrossFit qui permet de maximiser technique d’un mouvement d’haltérophilie (barbell)  sur un effort long (cycle).

 

POURQUOI « CYCLER » UN ENTRAINEMENT 

Concrètement, le Barbell Cycling se définit comme tout effort répété réalisé au moyen d’une barre. Contrairement à l’haltérophilie et au powerlifting traditionnels qui recherchent l’effort maximal à un instant précis, cette méthode permet travailler avant tout la technique sur de nombreuses répétitions à faible charge. Le but est de rechercher la manière la plus efficiente de réaliser le mouvement et la série demandée pour minimiser la fatigue.

Dans tous les cas, le Barbell Cycling doit être réalisé à moins de 80% de la 1RM pour

Quelques exemples :

  • 50 power clean à 50% du 1RM for time
  • Trouver un 5RM en hang clean en utilisant le touch and go
  • Tabata thrusters

Plusieurs avantages à cela :

  • Moins de sollicitation nerveuse pour pouvoir enchainer plusieurs séquences de travail à un rythme soutenu facilement.
  • Travail du grip et de la résistance musculaire

 

A CHAQUE FORMAT SON MOMENT AU COURS DE L’ENTRAINEMENT 

  1. En début de séance  sous forme d ‘EMOM, d’E2MOM, E3MOM, éventuellement en augmentant la charge et diminuant le nombre de reps à chaque séquence.
  2. En Metcon. Certains benchmarks comme « DT », « Isabel » , « Grace « , « Macho Man », « Randy » sont d’excellents moyens de se tester régulièrement sur la progression en Barbell Cycling,
  3. En finisher a condition que celui-ci soit vraiment court et à charge très légère pour ne pas risquer d’être contre-productif en altérant la technique)

L’idée étant, dans chacun de ces cas, de chercher la meilleure stratégie possible en tenant compte du nombre de répétition, de la technique et de la durée totale estimée.

Maîtriser le Barbell Cycling signifie donc savoir gérer son effort en ayant une très bonne connaissance de soi. Cette méthode est très intéressante également sur le plan mental à condition de se donner des objectifs précis (ne pas lâcher la barre sur tout un complexe, tenir le découpage prévu initialement …).

 

 

Auteur :

Marie SEMERDJIAN

Force, explosivité, mobilité, endurance…. devenez un athlète complet grâce aux bandes élastiques

Force, explosivité, mobilité, endurance…. devenez un athlète complet grâce aux bandes élastiques

Les bandes de résistance élastiques ont été popularisées par le culturiste Friedrich Wilhelm Mueller, plus connu sous le nom d’Eugen Sandow, au début du XXe siècle. Depuis, elles sont largement utilisée pour le renforcement musculaire dans les milieux sportifs mais également dans le milieu médical à des fins thérapeutiques et préventives. Leurs nombreuses  propriétés et leurs effets sur la motricité font aujourd’hui l’unanimité au sein de la communauté scientifique.

Cet outil indispensable a plus d’un tour dans son sac... bien utilisé il fera de vous un meilleur athlète et boostera drastiquement vos performances !

 

PROPHYLAXIE ET REATHLETISATION

L’utilisation de bandes élastiques est très courante dans le milieu médico-sportif. Elles s’intègrent souvent dans le cadre de programmes prophylaxiques et / ou de ré-athlétisation suite à une blessure.

Elles régulent et facilitent le recrutement musculaire grâce au système proprioceptif, c’est-à-dire grâce à la perception de la position des différentes parties du corps dans l’espace sans aide visuelle.

Le deuxième atout important des élastiques est de pouvoir stabiliser les articulations (par exemple en rééducation post-opératoire), notamment lorsque les ligaments sont lésés ou hyperlaxes. Elles permettent de travailler à la fois la flexibilité et la force. C’est un excellent outil pour les épaules qui présentent naturellement une grande fragilité et sont sujettes à de nombreux traumatismes (bursites, scapula ailées, conflit sous-acromial, luxation, capsulites… ).

L’utilisation régulière de bandes de résistance élastiques révèle aussi un impact positif sur la densité minérale osseuse qui joue un rôle protecteur du squelette. Cette méthode est très bénéfique chez les personnes âgées dont l’absence d’activité physique diminue fortement la masse musculaire au profit de la masse grasse. La sédentarité induit également un manque de contraintes mécaniques appliquées sur les os qui inhibe le processus d’ostéogénèse et expose d’autant plus ce public fragile aux risques de fracture.

Enfin, elles facilitent certains mouvements (notamment de tirage verticaux) en allégeant le poids du corps et permettant une progression optimale. Les pratiquants peuvent de cette manière commencer à en intégrer le schéma moteur tout en renforçant les muscles engagés (la diminution progressive de la résistance est un bon indicateur).

PLUS SOUPLE ET PLUS GAINE !

  • Mobilisations tractées et stretching

Les mobilisations tractées permettent de faire un « reset » c’est-à-dire de réaligner une articulation dans son axe initial (re-coaptation). Souvent, lorsqu’il y a déséquilibre entre deux muscles, celle-ci s’éloigne de sa trajectoire optimale, provoquant un déséquilibre postural.

L’utilisation de bandes élastiques va exercer une traction sur l’articulation mobilisée et lui permettre de reprendre sa place. Cette technique est aussi très efficace pour soulager les douleurs engendrées par les « stress » de l’entrainement, notamment les pressions qui qui sur-sollicitent et usent le cartilage, provoquant à terme des « tassements ».

Il est possible aussi d’utiliser le principe d’inhibition réciproque (lorsqu’un muscle se contracte, le muscle opposé se relâche) pour corriger un mouvement dysfonctionnel : il s’agira d’exagérer le déséquilibre à l’aide d’un l’élastique à faible résistance pour « choquer » le cerveau qui reprogrammera en réaction le bon schéma moteur.

De nombreux exercices de stretching peuvent enfin être réalisés avec les bandes élastiques : l’extension progressive de la bande induit un étirement doux et continu du membre sollicité, sans à-coups. Ces séances seront idéalement réalisées en dehors des entrainements classiques afin de se concentrer sur le relâchement musculaire (hypotonicité) et aider l’ensemble du corps a se détendre.

 

  • Le Flossing

Cette méthode, popularisée par Kelly Starret, co auteur de The Supple Leopard, est comparable à la pratique des auto massages (lacrosse ball, foam roller). Elle consiste à enrouler une bande élastique autour d’une articulation tout en la mobilisant au maximum de son amplitude pour la compresser puis de la retirer afin de favoriser l’afflux massif de sang.  Cette technique est particulièrement efficace sur les « nœuds» formées par les fascias et tissus conjonctifs qui provoquent une hypertonie globale et affectent la mobilité.

Elle est également excellente pour stimuler la circulation lymphatique et diminuer les réactions inflammatoires (douleurs, œdèmes…).Le Flossing permet donc de gagner en amplitude sur la plupart des mouvements et d’entretenir une mécanique articulaire optimale et saine.

 

  • Gainage et travail des muscles profonds

Dernier point important, les élastiques peuvent être utilisées pour créer de l’instabilité cette technique et permettre une plus grande sollicitation des muscles stabilisateurs du tronc. La charge à déplacer (Kettle, Dumbells…) sera alors suspendue de chaque côté d’une barre grâce aux bandes. Cette technique, facilement réalisable, s’applique entre autres très bien au squat, aux presses, au développé couché. [1]

 

TOUJOURS PLUS PUISSANT !

En CrossFit et dans d’autres sport, la puissance est considérée comme un facteur de performance très important. Elle se définit comme le produit de la force et de la vitesse.

Mais il est physiologiquement impossible de soulever une charge très lourde très rapidement. Inversement, la réalisation d’un geste rapide ne développera que peu de force. Comment dans ces conditions permettre une progression constante qui ne néglige aucun de ces deux paramètres ?

Il est nécessaire de trouver un compromis entre le développement de la force (cinématique) et de la vitesse d’exécution (cinétique). Soit en travaillant chacun des paramètres séparément soit en synergie, schématiquement en déplaçant une charge le plus rapidement possible (explosivité).

Il existe une limite à cette deuxième solution : une décélération importante en fin de phase concentrique, qui intervient sur plus de 40% du mouvement. Le relâchement soudain du muscle par réflexe myotatique inverse, notamment lorsque celui-ci est soumis à une force trop importante à laquelle il n’est pas préparé nerveusement (ainsi, une 1RM n’est jamais l’expression de la totalité de la force, il existe une « réserve de force » qui n’est pas exploitée). Ces réflexes permettent de protéger les articulations lorsqu’elles arrivent en extension complète. L’utilisation d’une résistance variable (bandes élastiques) est très utile pour compenser cette déperdition sur des mouvements polyarticulaires tels que les squats, le développé couché.

Concernant la vitesse : la tension croissante (ressentie, notamment sur la remontée), est compensée par une accélération volontaire opérée sur un temps plus long. Une étude de Jakubiak et Saunders (2008)[2] a d’ailleurs permis d’observer des gains de vitesse allant de 5 à 17% en 4 semaines grâce à l’utilisation d’élastiques.

Concernant la force : la phase excentrique (flexion des bras ou des jambes) est accélérée par la tension constante et progressive appliquée au mouvement, ce qui augmente l’énergie élastique potentielle des muscles et donc le recrutement des unités motrices. Ainsi, à 85% de la 1RM, le pratiquant développera une force supérieure avec l’ajout d’un élastique, à condition de d’opter pour une résistance représentant 15 à 35% [3]de la charge totale d’entraînement en extension complète. L’exécution du mouvement doit être en outre la plus rapide possible pour un résultat optimal.

Enfin, les élastiques peuvent s’utiliser en occlusion vasculaire partielle dans une visée d’hypertrophie musculaire, couplées à des charges relativement faible (20 à 40% du 1RM) pour les personnes ne souhaitant ou ne pouvant pas soulever des charges lourdes ou tout simplement pour protéger les articulations d’un stress mécanique important.

Les variables cinétiques et cinématiques sont sollicitées conjointement avec comme objectif d’améliorer l’explosivité. Il y aura donc de facto un impact positif sur la puissance développée.

Le travail avec des élastiques de résistance est donc un excellent outil pour alors entrainer toutes les qualités physiques et prévenir des blessures. Il est fortement recommandé de les intégrer pleinement à une programmation générale. Elles permettent également de varier les exercices et offrent un aspect simple et ludique.

 

[1]Lawrence MA and Carlson LA. Effects of an unstable load on force and muscle activation during a parallel back squat. J Strength Cond Res Article in Press, 2015.

[2]The feasibility and efficacy of elastic resistance training for improving the velocity of the olympic taekwondo turning kick J Strength Cond Res 22: 1194-1197, 2008

 

[3]Bellar DM, Muller MD, Barkley JE, Kim C-H, Ida K, Ryan EJ, Bliss MV and Glickman EL. The effects of combined elastic- and free-weight tension vs. free-weight tension on one-repetition maximum strength in the bench press. J Strength Cond Res 25: 459-463, 2011.

 

Auteur :

Marie SEMERDJIAN

Portrait de sportifs de haut niveau: Zacharie #CFM

Portrait de sportifs de haut niveau: Zacharie  #CFM

Parce que nos athlètes sont l’âme et la raison d’être de nos boxs, et que chacun est unique… Voici le portrait de l’un d’eux…

 

Bonjour Zackarie,

La French Co : Présentes-toi en quelques mots :

Je m’appelle Zackarie Ben Ayed, j’ai 17 ans et je suis en Première S. Ma vie en dehors du lycée tourne autour du sport.

La French Co : Comment et quand as-tu découvert le CrossFit ?

J’ai découvert le CrossFit il y a 2 ans, quand je cherchais un moyen d’être à la fois fier de mon corps, et performant en athlétisme, sur des vidéos.

La French Co : Quelle est ta discipline de prédilection ? A quel niveau ? (Qualifications, palmarès…)

Je suis spécialiste du lancer du marteau. Je suis actuellement 6eme au bilan national en catégorie U18, et j’ai fais plusieurs qualifications en championnat de France jeunes, dont une 4ème place cet hiver, ainsi que plusieurs podiums et titres régionaux.

La French Co : Que t’apporte le CrossFit dans celle-ci ? As-tu observé des évolutions (physiques, mentales) t’aidant à performer davantage ?

Le lancer de marteau exige de l’équilibre, de la coordination, du gainage, de la vitesse et de l’explosivité. Le CrossFit regroupe selon moi tout ce que je recherche. Donc physiquement, le CrossFit m’a permis de progresser de façon ludique et diablement efficace. Mentalement, ma discipline nécessite de la concentration et du relâchement, qui commence par un travail de confiance en soi, que le CrossFit m’apporte chaque jour.

La French Co : Pourrais-tu décrire le CrossFit en 4 mots maximum et dire pourquoi tu as choisi cette méthode de conditionnement ?

•Guerre: le CrossFit est une guerre contre soi-même, ses peurs et ses faiblesses.

•Lifestyle : le CrossFit est plus qu’un simple sport. La box est comme ma deuxième maison, et heureusement que j’ai les cours pour m’empêcher d’y passer mes journées !

•Confiance : pour moi, le CrossFit est quelque chose où tu peux constamment progresser partout, et aller chercher l’improbable à chaque WOD. Tu sais que le lendemain, tu auras franchis une nouvelle étape physiquement, et surtout dans ta tête.

La French Co : Quel est ton rapport à la performance ? A la victoire et à la défaite ?

Pour moi, la performance est la finalité dans tout ce que j’entreprends. C’est comme une raison de vivre, et j’ai un caractère à aller droit au but par tous les moyens.
La victoire, je la cherche comme tout compétiteur. Je la vois comme un soulagement et c’est le reflet de mon investissement dans le sport.

Mais même dans les mauvais jours, je m’estime comme méritant de la performance que j’ai faite, et c’est une simple étape. J’aime bien l’expression « le passé s’est mal passé, mais le passé c’est du passé », qui reflète une vision optimiste de l’avenir où mon travail paiera.

La French Co : Quelle est ta plus grande fierté ?

Ma plus grande fierté, c’est de voir dans les yeux des gens qu’ils sont fiers de moi et que j’ai pu leur susciter le respect , car j’ai prouvé que j’étais un gars qui pouvait réussir.

La French Co : Penses-tu que le haut niveau, quel que soit le sport accessible à tout le monde ? Pourquoi ?

Oui je pense que c’est accessible avec du travail. Par exemple, ça fait 4 ans que je lance seul le marteau au stade, sans coach qualifié pour me corriger techniquement. J’ai donc le choix de ma préparation, qu’elle soit physique (le CrossFit) ou technique. C’est l’envie de réussir et le mental de gagnant que j’ai qui me permets d’en être là aujourd’hui.

La French Co : Et le haut niveau en CrossFit ?

Je rêverais de l’atteindre un jour, mais je sais qu’il faut du temps pour devenir un grand CrossFitteur, comme un grand lanceur d’ailleurs.
La patience et le travail en décideront, et je suis prêt à m’investir pour un but comme celui là.

La French Co : Fais-tu des compétitions de CrossFit en parallèle ? Pourquoi ?

Actuellement non, car j’ai pas mal de points faibles, au niveau physique et technique, et notamment en gym. Après une blessure à l’épaule, j’ai du me résoudre à travailler ma mobilité à fond, pour pouvoir aborder sereinement tous les mouvements et peut-être participer à des compétitions d’ici l’an prochain.

La French Co : Comment tes objectifs influencent-ils ton quotidien ?

Personnellement, j’ai du mal à penser à autre chose, même pendant les cours. Forcément, la performance est ma priorité avec ma famille, et ce mental que j’ai dans le sport se répercute sur mes études et ma vie a la maison. Pour résumer, ma vie est un véritable challenge.

La French Co : Suis-tu un régime alimentaire particulier ?

Contrairement à une partie de la communauté des lanceurs, j’aime garder une silhouette athlétique. Pour ça, j’essaye de suivre un maximum le régime Low Carbs High Fat, car j’ai eu dans le passé des problèmes de poids qui ont été néfastes à ma confiance en moi. C’est la principale raison pour laquelle j’ai commencé le CrossFit d’ailleurs.

La French Co : Fais-tu des sacrifices ? Si oui, lesquels et comment les vis-tu ?

Le temps passé à m’entraîner, c’est du temps que d’autres passent avec leurs amis. Ça n’est pas vraiment sacrifier ma vie sociale, car je ne suis pas une personne forcément extravertie, et j’apprécie les gens avec qui je partage la passion du sport. Pour faire ce qui me plaît et ce qui me rend meilleur, rien n’est un vrai sacrifice.

La French Co : Peux-tu nous parler de tes entrainements ? Fréquence, durée, cycles, programmation, récupération…

J’ai 3 séances technique de lancer, et 3 ou 4 séances à la box, où je participe aux WODS collectif de temps en temps, mais où je fais beaucoup de travail spécifique à ma discipline (pliometrie, haltérophilie, renforcement musculaire) et où je bosse mes faiblesses. À côté, je fais environ 30min à 1h de mobilié et d’automassages par jour, qui facilitent ma récupération. Je programme tout en fonction des compétitions qui arrivent, et le coach participe à l’élaboration de cette programmation. Je garde un jour par semaine qui varie, où je fais autre chose et où je me repose.

La French Co : Quels sont tes plus gros challenges / tes difficultés ? Quelles stratégies adoptes-tu pour les affronter ?

La vraie difficulté de ma situation, c’est que je dois concilier un travail de lancer très exigeant techniquement, et une progression globale au CrossFit(en pensant à ce dont j’ai besoin pour ma discipline). Tout ça se mélange dans ma tête et ça devient vite ingérable. Donc j’écris tout dans mon téléphone pour rester organisé. C’est sûr que ça ne remplace pas un entraîneur, mais j’aime bien cette autonomie.

La French Co : Quelle est ta relation avec les coachs ? Quelles sont tes attentes vis-à-vis d’eux ?

J’ai une bonne relation avec le coach à ma box, Julien, car je sais que c’est une fréquentation à part qui a beaucoup beaucoup à m’apprendre. J’attends d’un coach qu’il prenne au sérieux mes objectifs, et qu’il soit très exigeant, car je suis persuadé que la rigueur de l’entr c’est la clef du succès.

La French Co : As-tu déjà pensé à passer « de l’autre côté » et devenir toi-même entraineur ?

Ma jeunesse et mon manque d’expérience ne me permets pas encore de prétendre à un statut d’entraîneur.

La French Co : Si tu l’es déjà, comment différencies-tu ton statut d’athlète et de coach ?

La French Co : Envisages-tu un « après » compétition ? Si oui, comment ? Penses-tu continuer le CrossFit toute ta vie ?
Je suis jeune et je pense avoir le temps de réfléchir à ça. Après, je ne vois clairement pas ma vie sans sport, et donc évidemment pas sans CrossFit.

Une chaine postérieure forte et souple

Une chaine postérieure forte et souple

La chaîne postérieure est trop souvent négligée par les sportifs au profit de la chaine antérieure.

Avoir des abdominaux saillants, des quadriceps marqués ou des pectoraux développés correspondent à certaines exigences esthétiques qui passent avant les principes même de santé.

Cette prédominance entraîne des déséquilibres posturaux qui peuvent à terme, être délétères sur la performance et la santé.

Si le renforcement de la chaîne postérieure est absolument indispensable, son étirement l’est tout autant. En effet, son raccourcissement augmente le risque d’hyperlordose et provoque des douleurs importantes dans le corps.

 

LE CORPS DANS SA DIMENTION HOLISTIQUE

Une chaîne musculaire est un ensemble de muscles reliés entre eux par leurs enveloppes aponévrotiques (fascias).

Tous sont synergiques et solidaires entre eux : une action réalisée sur un muscle ou une partie de la chaîne a des répercussions sur l’ensemble.

Au sein d’une même chaîne, les muscles doivent pouvoir être engagés dans un ordre bien précis pour effectuer un mouvement.

Mais il arrive que cela ne soit pas le cas :

  • Soit parce que la différence de force n’est pas cohérente à cause d’un travail en isolation mal réalisé. Par exemple, lors de d’exercices comme la course à pieds, les sauts, les squats…si les muscles fessiers ne sont pas assez forts ou assez réactifs pour faire leur travail, c’est le bas du dos qui prend le relai voire les ischios-jambiers.
  • Soit parce que la chaîne en question est trop faible par rapport à la chaîne antagoniste et n’est du coup que peu recrutée (par exemple des abdominaux beaucoup plus musclés que les lombaires).

Il y a alors une mauvaise rentabilité au niveau du recrutement musculaire et donc une perte de force.

Un corps déséquilibré peut aussi engendrer certains troubles puisque les mouvements du quotidien ne sont plus vraiment fonctionnels.

S’ajoutent à ces paramètres purement anatomiques, les tensions émotionnelles et psychiques qui s’expriment à travers le système musculaire.

Ainsi, un hyper ou une hypotonicité de certains muscles peut affecter la posture, la respiration et le fonctionnement des organes.

Il est alors facile de comprendre à quel point l’équilibre du corps est important pour la santé globale.

LECON D’ANATOMIE

La chaîne postérieure s’étend de l’arrière du crâne jusqu’aux bouts des orteils.Sa force s’exprime grâce à trois groupes musculaires puissants qui fonctionnent en synergie et dans un ordre de recrutement spécifique : les muscles fessiers, les muscles ischio-jambiers puis le dos (plus précisément les lombaires). Tous sont essentiels dans le mouvement, stabilisent la posture et préviennent ainsi que les risques de blessures lors de mouvements sportifs.

Le dos 
La colonne vertébrale soutient la tête et protège la moelle épinière, permet de se tenir debout et absorbe les chocs. Elle est entourée de nombreux muscles ayant la particularité d’être d’une grande diversité de forme et de longueur et se présentent en couches superposées. Leurs rôles sont multiples

 

Les ischios -jambiers

Ils sont situés à l’arrière de la cuisse. Ils comprennent le biceps crural, le demi tendineux et le demi membraneux.

Leur rôle est l’extension de la hanche et la flexion du genou

Un déséquilibre de force entre les ischio-jambiers des quadriceps trop puissants (muscles antagonistes) peut engendrer une trop grande tension au niveau de ses fléchisseurs.

 

Les fessiers 

Aussi appelés les gastrocnémiens. Le grand fessier est le principal extenseur de la cuisse tandis que les moyen et petit fessier participent à leur l’adduction. Les fessiers stabilisent aussi le bassin en s’opposant à son basculement vers l’avant et est donc un antagoniste des muscles ilio-psoas et des muscles abdominaux. Associé au muscle tenseur du fascia-lata, il agit comme un stabilisateur indirect du genou. Ce groupe musculaire est le plus puissant du corps humain. Mais les modes de vies sédentaires tendent à le déconditionner. Un fessier faible occasionne un stress supplémentaire pour les ischio-jambiers qui vont devoir récupérer une partie du travail que devait assurer le grand fessier en fournissant une tension plus élevée pouvant engendrer un risque de blessure accru.

 

RENFORCEMENT DE LA CHAINE POSTERIEURE

Il existe des milliers d’exercices qui permettent de renforcer la chaîne postérieure et prévenir ainsi de certaines pathologies et douleurs.

En voici une sélection :

Pendlay Rows

GHD Back Extention

Good Morning

Reverse Hyper

Kb Swing

Romanian Deadlift (et sa variante au KB sur une jambe)

Nordic Hamstring Curl

Fentes

Hip Trust

Strict Pull ups

Tirage dos avec bandes de résistance (horizontal ou vertical)

Sled Push..

Vous pouvez les réaliser facilement sur votre temps d’open gym, guidé par vos coachs.

Nous vous présenterons ces exercices en vidéo très prochainement.

ETIREMENT DE LA CHAINE POSTERIEURE ET DES MUSCLES ADJACENTS

Mais le fait de renforcer la chaîne postérieure ne signifie pas pour autant d’en négliger la souplesse.

Ainsi, la rétraction des ischio-jambiers limite la flexion de la hanche obligeant la colonne vertébrale lombaire à compenser et provoquant mal de dos et lombalgie.

Une personne ayant du mal à s’asseoir bien droite avec les jambes étendues au sol devant lui ou bien un bassin qui bascule difficilement vers l’avant en étant debout, penché en avant sont signe d’un raccourcissement de ces muscles.

Les ischio-jambiers peuvent aussi s’étirer en position assise, debout, couchée ou à genoux. Pour une synergie totale et un meilleur rendement, l’idéal est de les étirer conjointement avec les spinaux.

Ex 1/

  • Assis, les deux jambes tendues et serrées, se pencher en avant avec l’intention de venir se coucher le plus possible et d’attraper les chevilles.

Ex 2/

  • Debout, jambes tendues ou semi-tendues, se pencher à 90°, dos plat et bras tendus. Si besoin, se tenir à un muret ou des barreaux
  • Pousser les fesses vers l’arrière le haut du corps vers l’avant.

 

Les douleurs sciatiques peuvent en outre être évitées grâce à l’étirement des muscles fessiers et pelvi-trochantérien qui sont à la fois rotateur externe du fémur et extenseur du rachis. En effet, chez certains individus, le nerf sciatique passe à travers le pyramidal et se retrouve potentiellement compressé en cas de contraction musculaire trop forte ou prolongée.

 

Deux exemples d’étirement simple :

Ex. 1/

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  • Couché sur le dos, jambes pliées, pieds à plat sur le sol
  • Amener le pied droit sur le genou gauche
  • Passer les mains sous le genou gauche et tirer vers la poitrine.

Ex. 2/

  • Se positionner à 4 pattes.
  • Amener la jambe droite devant soi, au sol, formant un angle à 90°
  • Faire glisser la jambe gauche vers l’arrière.

Enfin, quelques rappels de base : pour étirer un muscle, il est nécessaire de créer un point fixe duquel vont s’éloigner les extrémités. La tension doit être ressentie sur toute la longueur de la chaîne musculaire mais doit être indolore. Les mouvements type « en ressort » sont à proscrire, car ils engendrent des réactions réflexes qui sont à l’opposé des actions recherchées.

Une attention particulière doit être portée sur la bonne position du dos car le risque traumatique lors des étirements est bien réel. Celui-ci doit rester bien droit et éviter de dévier de sa posture naturelle (antéversion ou rétroversion). Les rotations axiales doivent s’accompagner d’un allongement de l’axe rachidien tout en conservant le bon placement de la colonne par rapport aux membres inférieurs.

Les étirements doivent être à des respirations calmes et profondes.

Résultat de recherche d'images pour "crossfit"Une chaîne postérieure aussi souple que forte est donc la clé pour éviter les blessures et être plus performant. Il est encore une fois intéressant de se concentrer sur l’aspect fonctionnel des mouvements plus que sur leur utilité du point de vue esthétique !

 

Marie SEMERDJIAN

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